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An bel « jounen pou manjé lokal »

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Portés par les trois EPCI de Martinique, les Groupes d’Action Locale (GAL) ont initié un projet de coopération autour des produits locaux et des circuits de proximité avec le GAL Seine-Aval, dans le département des Yvelines. 

 

La première « jounen manjé lokal » a eu lieu le mardi 25 avril à l’Institut Martiniquais du Sport au Lamentin. Financée par le programme Européen Leader, cette action vise à faire des produits alimentaires locaux des leviers de développement économique pour les territoires. L’occasion durant cette journée de partager et d’échanger sur les bonnes pratiques ou encore d’identifier des pistes de collaboration. Partenaire de cette collaboration une délégation de Seine Aval (Région Île-de-France) avait fait le déplacement. Les membres de cette délégation ont permis aux participants de mieux appréhender cette région où il y a une véritable synergie entre le monde rural et le monde urbain. Sachez que la veille, cette délégation de Seine Aval conduite par Fabienne Deveze a pu visiter plusieurs entreprises financées par les GAL de CAP Nord Martinique, de la CACEM et de l’Espace Sud.

 

 

 

« Nos produits ont de la valeur : comment mieux les valoriser auprès des consommateurs ? » 

 

Tel était l’intitulé de la première table ronde de cette journée. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les intervenants ont réussi à démontrer tout l’intérêt de manger local. À l’image de Katia Rochefort, la directrice du PARM (Pôle Agroressources et de Recherche de Martinique) qui a mis l’accent sur la valeur nutritionnelle des fruits et légumes de Martinique. Pour Charles Cyrille, dirigeant de la SCIC Tradicoopa Karayib il y a une véritable valeur patrimoniale et un rôle économique de consommer local.

 

 

Pour atteindre cet objectif, il y a plusieurs initiatives qui ont vu le jour. L’Espace Sud a par exemple mis en place le « Défi Famille » où des familles volontaires sont suivies et conseillées dans une démarche à planter et cuisiner local. En partenariat avec la CACEM, l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé (IREPS), a mis en place le programme « écoles carambole » dont l’objectif est de promouvoir les fruits et légumes verts, d’augmenter la consommation d’eau et de favoriser les activités physiques chez l’enfant. Des acteurs privés œuvrent également en ce sens. Marc-Alik Paulmin est le président de PAPY PÂTES une jeune entreprise installé au Robert qui fabrique des pâtes alimentaires à la banane plantain, à la dachine, au curcuma et au Piment doux. Il estime qu’il y a de la place sur le marché pour ses productions. C’est un état d’esprit que partage Christelle Dangany à la tête de Ti Bouboun’. Depuis quelques années, la jeune femme s’est lancée dans la fabrication de petits pots pour bébé. Elle entend à sa façon participer à la découverte de notre patrimoine culinaire. Valoriser le travail des producteurs locaux, c’est en quelque sorte le leitmotiv d’Heltsy Arnaud de Cerise Péyi, une société de e-commerce qui met le jardin créole à portée de click. Dans le même registre, lors de cette table ronde Priscilia Merlin, la gérante de Kreyol Market, un magasin de proximité des produits de l’artisanat dit vouloir dans son établissement réunir les plus belles pépites de l’île. Et reconnais qu’il y a un engouement croissant des Martiniquais qui sont en quête d’une alimentation saine et locale.

 


 

La visibilité des produits locaux passe par la création de marques dédiées. Comme la marque Ile de France que Fabienne Deveze, membre du Comité de Programmation du GAL Seine Aval a présenté lors des échanges. C’est également la marque Cœur Martinique Produit PÉYI présentée par Roselyne Joachim de la Chambre d’Agriculture de Martinique. La marque Coeur Martinique est le fruit du travail commun, mené par un ensemble d’acteurs dans le cadre d’une charte signée en faveur de la production locale en 2021.

 

 

« Comment améliorer l’accessibilité au produit local ? »

 

Dans l’après-midi la seconde table ronde s’est penchée sur l’accessibilité des produits locaux. Il apparaît que pour augmenter la consommation des produits locaux il faut les rendre plus accessibles.

Les intervenants qui vont se succéder ont apporté des solutions ou ont fait part de leurs retours d’expériences. C’est ainsi qu’avec Fabienne Deveze, membre du Comité de programmation GAL Seine Aval il a été question du Guide des circuits courts de Seine Aval. En matière d’accessibilité, Rémy Pos, le directeur général de l’entreprise CAP Zéro Déchet qui se trouve à Mantes-La-Jolie dans les Yvelines a présenté ses distributeurs automatiques de produits locaux, ainsi que la dynamique autour des paniers produits invendus. On peut également retenir l’intervention de Clessy Blanquet de Glan’Market.

Il s’agit de la première plateforme numérique collaborative anti gaspillage alimentaire des Antilles-Guyane. Concrètement Glan'Market met en relation les commerçants agriculteurs producteurs soucieux d’écouler respectivement leurs invendus, leurs produits à date courte via le site www.glanmarket.com et leurs fruits et légumes cabossés via des opérations de glanage dans les champs, avec des consommateurs en quête d’achats éco responsables malins et à petits prix. À la lumière des débats, il apparaît encore que consommer local doit commencer dès le plus jeune âge et que la restauration scolaire est un vecteur prépondérant. Un argument que soutenu par Boris Pétricien de la SOGES (restauration scolaire du Sud) et par François Xavier-Beaunol du groupement d’achat pour la restauration scolaire du Centre. Si ces deux acteurs de la restauration scolaire souhaitent mettre plus de produits locaux dans les menus, il faut que l’offre puisse répondre à la demande. À titre d’indication la restauration scolaire dans le Sud c’est 9 500 couverts chaque jour.

 

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