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Le contrat de rivière du Galion

 

Genèse

 

Le Contrat de rivière du Galion est la conséquence des nombreuses crises d’approvisionnement en eau (2001-2003) sur le bassin versant du Galion, d’inondations (2009), de pollutions, du développement de nouvelles activités et de l’augmentation de la population.

Sollicité par les usagers en 2004, l'Office Départemental de l'Eau (ODE) donne les premières conclusions de l'étude du schéma de gestion rationnelle des eaux du bassin versant du Galion en 2005. Elles mettent en évidence des situations critiques du point de vue de la qualité et de la quantité de la ressource en eau sur la rivière du Galion.

 

Le 12 juillet 2007 : le Comité de Bassin de la Martinique donne un agrément provisoire au projet de Contrat de Rivière du Galion présenté par le Syndicat des Communes du Nord Atlantique (SCNA), à l’époque structure porteuse de l’outil de gestion intégrée des milieux aquatiques.

 

Le 3 décembre 2007 : le Préfet de Région crée le Comité de Rivière du Galion, composé de 36 membres représentants des collectivités territoriales, de la Sous-préfecture de Trinité et des services de l’Etat, des organisations professionnelles et des usagers, des établissements publics et des personnes qualifiés.

 

Le 24 avril 2009 : la Communauté de Communes du Nord de la Martinique (CCNM aujourd’hui CAP Nord Martinique) devient la structure porteuse du projet et recrute en octobre 2009 une chargée de mission d’animer et de coordonner l’élaboration et la mise en œuvre du contrat de milieu.

 

Le 16 avril 2010 : installation du Comité de Rivière du bassin versant de la rivière du Galion et désignation de son président.

 

 

Qu’est-ce qu’un contrat de rivière ?

 

Un contrat de rivière est un outil de sensibilisation dont les objectifs sont, d’une part d’assurer la pérennité de la quantité d’eau et de sa qualité, d’autre part de préserver et de restaurer les milieux aquatiques pour la promotion du patrimoine environnemental situé sur le bassin versant concerné. C'est un programme d'actions volontaire et concerté, signé entre différents partenaires concernés : préfet, collectivités territoriales, chambres consulaires, usagers, acteurs socio-économiques du territoire d’action, … La réalisation du programme s’étale sur 5 années, renouvelables éventuellement.

En outre, un contrat de milieu est un engagement moral entre des maîtrises d’ouvrage publiques, privées et des partenaires institutionnels techniques et financiers autour d’une grande cause liée à l’environnement.

 

Quels sont les enjeux et objectifs du Contrat de Rivière du Galion ?

 

Les menaces qui pèsent sur ce milieu naturel sont nombreuses et elles justifient pleinement l’existence d’un tel contrat : celui-ci doit en effet assurer pour les 5 prochaines années, une gestion raisonnée et responsable de la ressource eau sur ce territoire. Pénurie d’eau (carêmes 2001 et 2003), inondations (mai 2009) et risques de pollution divers sont des événements graves pour l’activité de l’ensemble de la population du bassin versant, quelle qu’en soit la nature (commerciale, industrielle, agricole ou simplement quotidienne). En outre, la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23/10/2010 pose un objectif clair : les eaux souterraines et superficielles doivent être en bon état en 2015.

 

En quoi le Contrat de Rivière participe-t-il à l’amélioration du bassin versant ?

 

Le Contrat de Rivière du Galion s’étend sur près de 45 km² sur 4 communes : Gros-Morne, Sainte-Marie, Robert, La Trinité. Au travers des différentes étapes qui vont constituer le plan d’actions du contrat, les milieux aquatiques de la rivière du Galion seront préservés et restaurés et une gestion équilibrée de la ressource sera assurée. Etapes majeures dans la construction du contrat de rivière, des ateliers thématiques organisés en 2013 ont permis de recueillir les préoccupations et les attentes de toutes les catégories de personnes concernées par le bassin versant du Galion et, de fait, par le Contrat de Rivière.

Quatre communes concernées:

  • Le Gros-Morne
  • Sainte-Marie
  • La Trinité
  • Le Robert

 

Sept études complémentaires pour approfondir la connaissance du milieu :

 

L’étude complémentaire 1 (EC1) a consisté au recensement des pressions sur le bassin versant. Ses principales conclusions évoquent une prédominance du risque industriel accentué par le manque de recueil des données d’auto surveillance des ICPE. Elle vise l’amélioration des pratiques sur le bassin versant comme par exemple, pour les agriculteurs, la mise ne place de système de gestion des effluents agricoles et, pour les particuliers, une élimination mieux raisonnée des déchets produits (encombrants, véhicules hors d’usage, ...

 

L’étude complémentaire 2, a permis d’établir l’état 0 (initial) de la qualité des eaux en 2012. Elle conclut à une qualité des eaux superficielle dégradée avec une forte teneur en matière organique et un dépassement des seuils en termes de métaux et de pesticides pour les eaux souterraines notamment pour la chlordécone. Elle préconise entre autres l’audit des stations d’épuration (STEP), ainsi qu’une incitation financière pour leur mise aux normes.

 

L’étude complémentaire 3, a consisté à définir les obstacles à la continuité écologique sur le bassin versant du Galion. Deux des cinq obstacles sont problématiques pour la montaison et la dévalaison de la faune (poissons, crustacés) du cours d’eau, à savoir le pont de Bassignac et la prise d’eau Fond Galion à Trinité.

 

L’étude complémentaire 4, avait pour objectif d’étudier le fonctionnement hydraulique du cours d’eau et de définir un plan de gestion et d’entretien de ses berges. Elle fait état d’un relatif sous dimensionnement de l’ensemble des ouvrages hydrauliques, d’une prédominance à la formation d’embâcles (prolifération du bambou), de discontinuité des berges tantôt naturelles tantôt artificielles et dégradées là encore à cause du bambou et d’un fort apport de matières en suspension. Elle préconise un programme d’entretien du cours d’eau, l’installation de dispositifs de réduction du ruissellement des eaux pluviales, pour prévenir le risque inondation et la création de sites pilotes en restauration de berges.

 

L’étude complémentaire 5, a permis de déterminer les besoins en instrumentation complémentaire du bassin versant du Galion, sans faire de doublon avec les stations des partenaires déjà existantes comme celle de la DEAL, du Conseil Général, ou encore du CIRAD. Cette instrumentation va permettre de définir en temps réel un service d’annonce des crues ou d’étiages. Les recommandations sont de compléter cette instrumentation et d’établir des partenariats pour la gestion de ces stations.

 

L’étude complémentaire 6, diagnostic et détermination des besoins en protection et restauration des forets humides, avait pour objectif d’évaluer l’état des milieux récepteurs (Baie du Galion, forêt lacustre et mangrove) et d’établir un lien de causes à effets c’est-à-dire le lien terre/mer. L’état de la baie est préoccupant ; il y a un faible renouvellement des eaux. Des phénomènes d’hypersédimentation et d’eutrophisation ont été constatés ainsi qu’une contamination à la chlordécone et autres pesticides. Bien que fragilisées, la forêt et la mangrove possèdent une forte valeur patrimoniale. Des actions concrètes pourront être menées comme la restauration de l’hydrologie de la forêt marécageuse du Galion, le traitement des eaux de ruissellement de la zone du BAC ou encore de remodeler le miroir de chasse.

 

L’étude complémentaire 7, est une étude sociologique sur le rapport à l’eau et aux milieux aquatiques. Elle avait pour but de mieux cerner le tissu social dans ses dimensions identitaires et culturelles, de mieux connaitre les usages et activités humaines et d’évaluer le degré d’implication dans la démarche de territoire. Elle a conclu à une pluralité de regards et des usages, à une nécessaire prise en compte des nouveaux usages comme le tourisme et les loisirs. Elle préconise un soutien à l’évolution de ces nouvelles pratiques, de toujours sensibiliser et valoriser les milieux naturels par exemple en organisant des événements rassembleurs.

 

Qu’en est-il de la gouvernance du Contrat de Rivière ?

 

Le Comité de Rivière est l’instance de gouvernance du Contrat.
Ses missions sont :

  • L’élaboration du Contrat de Rivière du Galion
  • Le suivi de l’état d’avancement du programme d’actions et de son exécution
  • La validation des bilans annuels et intermédiaires.

 

Pour tout savoir :

Accéder au site d'information ►►

 

 

Documents à télécharger :


 

Synthèse des ateliers de concertation - 2013

Atlas cartographique - Mars 2012

Rapport d'analyse Phase 1 - Décembre 2011

 

 

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A PROPOS DE CAP NORD

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