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Les maires du territoire font front commun contre la délinquance

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Cette délinquance et ce sentiment d’insécurité qui semblent gagner l’île font partie des problématiques qui n’échappent pas aux préoccupations des élus du Nord. Le 24 février dernier, la Conférence des maires de CAP Nord Martinique a été l’occasion pour ces derniers d’interpeller l’État.

 

« Lorsque l’on demande la mise en place de la vidéo-surveillance, on nous dit qu’il n’y a pas d’argent », assène Bruno Nestor Azérot, maire de Sainte-Marie et Président de CAP Nord Martinique.
​La prévention de la délinquance est ainsi le premier point à l’ordre du jour de la seconde Conférence des maires qui réunit les 18 maires du Territoire du Nord. Intervenant en visio-conférence, Nicolas Onimus, sous-préfet de Trinité et de Saint-Pierre parle d’un bon timing puisque la prévention de la délinquance s’inscrit dans un schéma national et départemental dont les prochaines orientations seront prises dans le courant du mois de mars.
Un débat qui par ailleurs semble faire échos aux meurtres avec violences qui ont secoué l’île et notamment le nord de la Martinique. Le représentant de l’État souligne la nécessité pour tous les CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) de se réunir en séance plénière pour des diagnostics et des bilans de leurs actions. « J’ai le sentiment que nous avons beaucoup à faire, mais je n’ai pas la conviction que les moyens sont là », explique Bruno Nestor Azérot. Il a en outre le sentiment que les maires sont seuls à face à la délinquance. L’élu soutient que lorsqu’il était parlementaire il a réclamé une enquête parlementaire sur la circulation des armes à la Martinique et déplore qu’à ce jour rien n’ait été fait en ce sens.

 

 

 

Revisiter les CLSPD ?

 

Le maire de La Trinité, Frédéric Buval estime que depuis 2 ans à cause des mesures sanitaires en lien avec le Covid, les CLSPD ne peuvent pas se réunir. Répondant ainsi aux interrogations de Nicolas Onimus sur l’absence d’invitations aux séances plénières des CLSPD du territoire. « Il faut que chacune des parties fasse sa part de boulot. Ce sont d’honnêtes citoyens qui déposent les armes. Il faut revisiter ce que l’on met dans le CLSPD », tonne Frédéric Buval.
« On ne va pas vous demander de faire l’impossible. Il y a des choses très concrètes à mettre en place. Il faut qu’on arrive à s’asseoir autour de la table », déclare Nicolas Onimus tout en reconnaissant que l’État doit être aux côtés des maires en matière de prévention et de répression. Le maire du Gros-Morne, Gilbert Couturier prône la cohésion entre toutes les forces et considère que « c’est ensemble que l’on va gagner ». Si au Carbet, il n’y a pas de CLSPD, le maire Jean-Claude Ecanvil estime qu’il faudrait un apport d’effectif notamment pour éviter que la drogue ne rentre sur notre territoire. « Nous ne partons pas de rien. Tous nos CCAS font un travail considérable. C’est déjà un premier travail de prévention de la délinquance », explique encore Bruno Nestor Azérot.

 

 

 

Orientations budgétaires 2022 et mutualisation

 

Les orientations budgétaires de CAP Nord Martinique étaient également à l’ordre du jour de cette Conférence des maires.
Des orientations budgétaires qui prennent en compte la situation financière de l’EPCI. Les élus ont salué le travail de la Brigade fiscale de CAP Nord Martinique. L’élargissement de la base fiscale fait partie des priorités. Les maires estiment qu’il faut une équité fiscale sur le territoire. Et selon eux il faut lever certains blocages qui persistent avec l’administration fiscale. Ils espèrent que la convention entre l’EPCI, la DRFIP (Direction régionale des finances publiques) va accélérer les procédures. « CAP Nord a mis en place cette brigade fiscale elle ne peut pas rester bloqué », explique Christian Rapha, maire de Saint-Pierre.
Et pour clore cette rencontre, les élus ont fait un point sur la mutualisation entre les communes du Territoire Nord. Il revient au président de l’EPCI de présider cette conférence qui associe l’ensemble des maires des communes membres. La conférence des maires se réunit, sur un ordre du jour déterminé, à l’initiative du président de l’EPCI ou à la demande d’un tiers des maires dans la limite de quatre réunions par an ». Elle est un outil de gouvernance complémentaire au conseil communautaire et renforce le dialogue entre les maires et entre l’EPCI et ses communes membres.

 

 

 

POURQUOI UNE CONFERENCE DES MAIRES ?

 

Cette mesure permet une meilleure association des maires à la gouvernance de l’EPCI. Elle est créée par le pacte de gouvernance quand ce dernier est adopté. Dans le cas contraire elle reste tout de même obligatoire aux termes de l’article L 5211-11-3 du CGCT qui stipule : « La création d’une conférence des maires - instance de consultation et de coordination est obligatoire dans tous les EPCI à fiscalité propre sauf lorsque le bureau de l’établissement comprend déjà l’ensemble des maires des communes membres. Il revient au président de l’EPCI de présider cette conférence qui associe l’ensemble des maires des communes membres. La conférence des maires se réunit, sur un ordre du jour déterminé, à l’initiative du président de l’EPCI ou à la demande d’un tiers des maires dans la limite de quatre réunions par an ». Elle est un outil de gouvernance complémentaire au conseil communautaire et renforce le dialogue entre les maires et entre l’EPCI et ses communes membres.

 

 

 

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