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CAP Nord s’engage pour un Projet Alimentaire Territorial structurant

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Dans le cadre de son ambition de valoriser une agriculture locale durable, CAP Nord Martinique élabore actuellement son plan d’actions pour le développement agricole et alimentaire du territoire. 

Le conseil communautaire du 19 juin 2025 a validé la candidature de la collectivité à l’appel à projets lancé par la Direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt (DAAF), en vue de la mise en place d’un Projet Alimentaire Territorial (PAT) pour le Nord de la Martinique.
« CAP Nord a validé son plan d’actions visant à soutenir le développement de l’agriculture pour les cinq prochaines années », indique Jonathan Tabar, président de la commission Développement rural et agriculture.
Conformément au cadre réglementaire du PAT (loi de 2014 – Code rural et de la pêche maritime), ce projet vise cinq objectifs majeurs :
 

1. Relocaliser et dynamiser l’agriculture locale ;
 

2. Promouvoir des pratiques agricoles durables et agroécologiques ; 

3. Avancer vers une autonomie et une souveraineté alimentaire ;
 

4. Intégrer une dimension sociale et éducative ;
 

5. Offrir un outil de pilotage et de financement stratégique pour le territoire. 

Un écosystème alimentaire à construire collectivement 

Le PAT repose sur une approche systémique de l’alimentation, intégrant producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs. Il ne s’agit plus uniquement de soutenir l’agriculture, mais bien de bâtir un écosystème alimentaire local, garant d’un développement agricole équilibré et durable. Concrètement ce projet vise à : 

  • Favoriser une alimentation saine et accessible à tous ;
  • Répondre aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux du territoire ;
  • Renforcer la démocratie locale et la participation citoyenne ;
  • S’inscrire pleinement dans les orientations des politiques publiques nationales et européennes ;
  • Bénéficier d’une dynamique territoriale porteuse. 

Un contexte agricole en mutation 

La construction du PAT intervient dans un contexte complexe. Selon les recensements agricoles de 2010 et 2020, la Martinique enregistre une baisse du nombre d’exploitations (de 1 717 à 1 405) ; une diminution de la surface agricole utile (de 12 183 à 10 403 hectares) ; une réduction des emplois agricoles (de 4 469 à 2 917) et un vieillissement des exploitants (âge moyen passé de 51 à 55 ans).
Malgré ces défis, le Nord de la Martinique concentrait en 2020 près de 48 % de la surface agricole utile de l’île et 52 % des exploitations. Une réalité que le président de CAP Nord, Bruno Nestor Azérot, résume ainsi : « Le Nord reste le grenier de la Martinique ». 

Vers un territoire alimentaire solidaire 

L’objectif est clair : proposer à la population des produits alimentaires locaux, sains, accessibles et issus d’une agriculture encadrée et durable, en cohérence avec les attentes exprimées lors de la crise sociétale de février-mars 2009. 

Avec cette démarche, CAP Nord rejoint les autres collectivités martiniquaises déjà engagées dans un PAT labellisé : les villes de Ducos, de Schœlcher et l’Espace Sud. À noter que la ville du Prêcheur a été pionnière dans ce domaine, en initiant dès les premières années un accompagnement concret de ses agriculteurs.