

CAP Nord Martinique a présenté mercredi 16 mars 2022, à La Trinité, une dizaine d’engins destinés au ramassage des sargasses sur les plages du Nord.
Des tractopelles, des camions, des bennes… ce sont pas moins de dix-sept engins qui ont été financés par l'Europe, l’État, CAP Nord et la CTM, pour un coût total de 1,5 millions d’euros. Ces matériels sont mis à la disposition des villes du Marigot, de Sainte-Marie, de La Trinité et du Robert régulièrement impactées par des échouages de sargasses.
« Ensemble on va plus loin », martèle Bruno Nestor Azérot, président de CAP Nord Martinique.
Il précise que ces acquisitions de matériels ont été possibles grâce au concours de l’État, de la CTM et de CAP Nord Martinique dont il a tenu à saluer l’action aux services populations directement touchées par les nuisances des échouages d’algues brunes. « Nous avons un devoir de moyen et une obligation de réussite face à cette difficulté gigantesque et la réalité catastrophique des habitants. C’est du matériel mutualisé et adapté à chaque commune » explique Nicolas Onimus, le sous-préfet de Trinité et de Saint-Pierre. Même tonalité du côté de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement « Nous avons pris les engins les plus adaptés aux communes après avoir fait des essais. Ce matériel fera moins de dégâts lors du ramassage sur la plage », indique Fabien Védie, responsable de la mission sargasse.


« Ramassage en mer »… « catastrophe naturelle »
Les élus sont unanimes à dire que ces engins vont permettre aux villes d’êtres plus réactives dans le ramassage des algues et vont moins exposer par endroit ceux procèdent au ramassage manuel.
Cependant, ils réaffirment que cela ne doit pas être l’ultime solution face à l’invasion de nos côtes par les algues brunes.
Pour Félix Mérine, conseiller exécutif de la CTM : « c’est un vrai combat que nous devons prendre à bras le corps tous ensemble ».
Le maire de Sainte-Marie et Président de CAP Nord Martinique, Bruno Nestor Azérot considère que c’est un combat qu’il faut poursuivre à l’Assemblée nationale, au Sénat pour que « ce phénomène soit reconnu comme catastrophe naturelle, afin que les habitants impactés touchent plus d’aides sur le plan de l’assurance ».
Le maire de la Trinité, Frédéric Buval estime que l’Etat doit aujourd’hui mener une réflexion pour intercepter et ramasser les algues directement en mer. Là encore ce serait selon lui, une solution beaucoup plus forte pour éviter les impacts sanitaires, humains, touristiques, économiques de ces échouages sur nos côtes.
