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Vers une meilleure gestion des déchets…ou l’engagement des acteurs du secteur

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Organisé par l’AFD en partenariat avec l’Ademe, la DEAL, CAP Nord Martinique, la CACEM, l’Espace Sud,  et la CTM tous les acteurs de la gestion des déchets à la Martinique ont récemment pris part à une conférence pour faire un état des lieux et définir des perspectives d’avenir.

 

À l’ouverture de cette conférence qui s’est tenue à l’hôtel Batelière à Schoelcher, Nicolas Picchiottino, le directeur de l’AFD Martinique (Agence Française de Développement) a rappelé les enjeux de cette filière pour le bien-être de la population et la préservation de la Martinique.
Il n’a pas caché sa satisfaction de voir tous ces acteurs réunis autour d’une question cruciale pour notre territoire.
Le Conseiller Exécutif de la CTM, David Zobda qui est notamment en charge de l’Aménagement du Développement durable ou encore de la Transition énergétique a martelé qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle conférence.
« Si on ne pose pas les problèmes, on ne voit pas les résultats. Il y a 150 à 200 millions d’euros d’investissement à faire dans la filière », explique David Zobda. Il s’interroge sur la capacité des communautés d’agglomération à investir plus, car elles ont déjà leur propre problématique. Il estime que la CTM doit être le moteur. « La production de valorisation est insuffisante...il faut travailler les filières. Il nous faut des résultats, la population ne comprendrait pas qu’il y ait tant d’investissements, elle nous demande des comptes », tonne David Zobda.

 


« Il y a 150 à 200 millions d’euros d’investissement à faire dans la filière », explique David Zobda, Conseiller Exécutif de la CTM en charge de l’Aménagement du Développement durable ou encore de la Transition énergétique.

 

 

L’appel aux acteurs économiques

 

Son intervention sera suivie par celle de Bruno Nestor Azérot, président de CAP Nord Martinique. Le maire de Sainte-Marie explique que lorsqu’il sillonne sa ville et le territoire Nord il est confronté aux VHU. « On ne fait pas suffisamment, c’est une question de santé publique. La problématique des déchets nous devons la faire nôtre. La CTM est prête à nous accompagner financièrement », lance Bruno Nestor Azérot.
Et il cite en exemple un dispositif qui a été mis en place à CAP Nord Martinique. Il s’agit du « Tri Bô Kay » un service de collecte proximité multiflux de déchets (renvoi vers la page du site). Chaque mois dans chacune des communes du Nord et deux fois par mois dans les quatre communes les plus importantes du territoire (Robert, Gros-Morne, Trinité, Sainte-Marie) les habitants sont invités à ramener différents types de déchets.

Le président de CAP Nord Martinique parle d’une action concrète et insiste sur le fait que « c’est tous ensemble que nous allons y arriver ».

 


« On ne fait pas suffisamment, c’est une question de santé publique », martèle Bruno Nestor Azérot, président de CAP Nord Martinique.

 

Une vision que partage Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France et 1er vice-président de la Cacem. « Nous ne devons pas occulter le chemin parcouru par les EPCIs. Je ne suis pas satisfait de la situation actuelle. Cette situation ne doit pas nous empêcher d’aller de l’avant ». Tout en mettant en exergue la problématique des filières de traitement et de valorisation des déchets, il lance un appel aux acteurs économiques. Et plus généralement à l’ensemble des acteurs susceptibles de faire bouger les choses en la matière.

 


« Nous ne devons pas occulter le chemin parcouru par les EPCIs », lance Didier Laguerre, le 1er vice-président de la Cacem.

 

 


Stéphanie Privat, chargée de promotion et de valorisation des projets en environnement à Cap Nord Martinique a présenté le Tri Bô Kay. Un dispositif lancé en janvier 2022 dans les communes du Nord.

 

 


Au cours d’une table ronde, CAP Nord Martinique, la Cacem, l’Espace Sud et le SMTVD ont fait un état des lieux des actions qui ont été lancés sur leur territoire et les perspectives à venir.

 

 

Un déficit de 10 millions d’euros

 

Financée par l’AFD une étude sur l'optimisation du modèle d'organisation et de financement de la filière de gestion des déchets en Martinique, a été conduite par le cabinet-conseil Espelia. « L'étude a montré qu'il y avait un déficit au sein de la filière d'environ dix millions d'euros, qu'il fallait trouver les moyens de la rééquilibrer financièrement et définir des nouveaux projets de traitement des déchets, ceux de demain », détaille Justine Angot, directrice Outre-mer d'Espelia. Cette étude a également mis en évidence un problème d'organisation et de gouvernance. Par ailleurs, il apparaît que des investissements doivent être réalisés, des équipements appartenant au SMTVD doivent être remis en service, de nouvelles déchetteries doivent être construites ou encore qu’une ligne CSR (combustible solide de récupération) doit être mise en place. Il s’avère que de nouvelles filières devraient voir le jour afin de permettre le traitement de déchets qui ne sont pas traités actuellement. « Elles vont également permettre de créer de l'emploi et d'avoir véritablement ce traitement complet du cycle du déchet et de ne plus connaître ces problématiques de VHU, de gravats de chantier et de déchets du bâtiment qui ne sont pas gérés, de machines à laver que l'on retrouve dans la mangrove... », indique encore Justine Angot.

 

 

Quid des perspectives ?

 

Rapporteure de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi Agec, la sénatrice, Marta de Cidrac a estimé que les outremers ont toujours été au cœur de la loi sur l’Économie Circulaire, que les élus ont un rôle essentiel à jouer pour faire évoluer les pratiques. Et soutien encore que « les territoires insulaires peuvent être des pionniers ».

En clôture de cette conférence, Jean-Christophe Bouvier le préfet de Martinique a réaffirmé l’engagement de l’État aux côtés des collectivités et du SMTVD. Estimant que d’importants investissements sont aujourd’hui nécessaires.

Il faudrait au moins 9 déchèteries, la ligne de four CSR (combustible solide de récupération), ou encore des exécutoires pour les déchets du bâtiment.

 


La conférence intitulée : « un nouvel Horizon pour la gestion des déchets à la Martinique » a permis à tous les acteurs de la gestion, du traitement et de la valorisation des déchets d’exposer leur stratégie. 

 

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